lundi 4 février 2008

1; Les notes d'un carnet



Matin. Les choses semblent sourdes. Un front froid autour de la terre. Je dis une phrase à mon chien, mais je suis étonné d'entendre ma voix. Le tout est sourd. Les murs n'entendent rien et je crois qu'un malvenu a trouvé utile de couper leurs oreilles. J'ai l'impression que si le téléphone en venait à sonner, il se pourrait qu'il me soit muet. Et même si j'en venais à lui répondre, la personne, à l'autre bout du fil, ne pourrait m'entendre. Un silence lui répondrait et un grand froid accompagnerait mes mouvements.

Mon pousse-mine ne dit rien,lui aussi. Je ne sais pas. Je l'observe avec un air béât. Il est gris et argenté. Il reluit un peu à la lumière du jour. Peut-être que les choses sont sourdes parce que l'air est étouffé.

Je trempe mon biscuit dans le lait et je le lèchouille.

Un soulier qui ne sait pas marcher.

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