samedi 27 décembre 2008

11; Automates

Écriture automatique composée ce 23 décembre, au Camellia Sinensis, très sympathique salon de thé, avec Ariane Gélinas.

Non.

L'aube s'éteignait dans les lueurs fourbes. La ligne longiligne qui dévore la voie. Le fou s'entrechoquait sur les murs en claquant des dents. Les sbires simplifiaient la défiance. Il était une fois quelqu'un qui n'avait pas vécu. La fleur était un mensonge, mais elle l'ignorait. Et ses lamentations n'en finissaient plus de mourir sur le sable chaud. Et le sexe dru de l'homme remercié. Le vent balaya la mer d'ambres de son visage niché entre ses cuisses dans un soupir. Vivement, l'étrangler en marbre d'obole. Il suffit de ne rien dire et de porter le masque d'arlequin. Tourner le vice pour en faire poindre la lumière. Les déguisements du ballet interdit sont toujours trop lourds et les danseurs s'empêtrent dans leurs voiles lorsqu'il pleut. Pourquoi l'ignorer quand on peut s'y envenimer ? Avant les sourires du serpent étaient moins fauves et les faussetés plus corrosives. Accroché, le bol de morphine inonda l'étal de nos siècles. Dis-moi Dédale, qui as-tu étranglé avec mon fil ? Peut-être, mais ce peuple d'oeils ne l'avait jamais terminé. Dans la seringue plantée au creux de l'autre, le poison filtre goutte à goutte, sans discontinuer. C'était la cuisse d'Hadès et les songes de l'homme qui (enfin) se rencontraient en un même lieu. Les souvenirs s'idéalisent avec la distance et les mains tremblent devant le mythe. L'effacement était ce réflexe qui à travers la pluie, nous avait. La fleur de lotus a fermé ses pétales froids comme la lune. Les points m'étreignaient et, sans s'annoncer, le Moi se déclarait. Le désir ne survit pas à la marée vive. Or, moi, tu et il étions perdus au-delà du silence; de la neige. Oui.

1 commentaire:

Ariane Gélinas a dit…

Oh, tu as fait un message-miroir avec mon dernier billet ! Tu remarqueras que j'ai enlevé le "oui" et le "non" pour des raisons esthétiques. J'espère que ça ne te dérange pas que j'ai publié ton nom sur mon espace ?
À bientôt,

Ariane.