jeudi 1 octobre 2009

Sherlock Holmes, Cthulhu et Neil Gaiman


Une nouvelle (sachez lire l'anglais) que nous offre Neil Gaiman sur son site web.

Une réécriture du premier récit de Conan Doyle où Sherlock Holmes apparaît "A Study in Scarlet". Les nobles de l'aristocratie sont désormais une troupe d'humains dominés par les Grands Anciens de Lovecraft et les enquêteurs sont à la solde de ces très respectés messires. Une société riche en ironie.


Des clés cachées pour les deux univers. Mais non essentielles.
Le format "Journal du jour" m'est bien sympathique.
Ce fut un délice personnel.


lundi 24 août 2009

14; Des choses félines

Des projets d'écrits qui marmonnent.
Et il y a cette nouvelle de lieux imprécis.
Ce projet plus long avec ses colliers de châssis.

Silences qui s'époumonent.

mercredi 29 juillet 2009

Asile 01


Et bien, on retrouvera de mes poèmes là-dedans.

lundi 6 avril 2009

13; Öga (inspiré d'Otto Dix)



À l'orée de l'atmosphère.

Évacué du rêve par une alarme, il (ou je) cherchait la sortie comme une ver sa soie. Un gros bouton envahissait le milieu de son front et - bien plus tard - l'infection se transmettrait jusqu'à sa moustache, sa gorge, ses muscles. Sa vision lui comprimait les tempes mais il ne s'en souciait plus. Mais il avait cessé de compter. Dans ce champs, on ne trouvait plus que des amas de corps inconscients. Rêveurs jusqu'au dernier souffle. Le dernier coup d'œil, il l'avait donné depuis longtemps; il ne regardait plus. La peur l'enveloppait comme le châle d'une amante possessive. Ses pas le tenaillaient.

Quand il arriva au cabaret des six faucilles, la musique y était reine. Un esprit ingénieux avait attaché tous les corps à des cordes qui serpentaient jusqu'au lustre. Ce lustre qui, sous la poussée mécanique d'un système de poulies, tournait lentement, animant ainsi les rêveurs de mouvements vivants. L'homme ne regarda pas et alla s'asseoir au bar. On lui servit une bière et un bol de dents cariées au chocolat.

Au deuxième étage, une salle avait été plongée dans le noir et une nation de lucioles s'y animait. Une petite table où un service de thé bien chaud avait été oubliée au centre de la salle et deux cadres vides y siégeaient. On y parlait de paix universelle et du pourrissement de l'humanisme contemporain. Un peu plus tôt, les rires s'étaient déversés sur la barbichette de Freud. Les lucioles avaient psalmodié une vieille chanson autrichienne.
D.

mardi 3 février 2009

12; Thèmes pour une pièce


Duel où se. Déchirer l’hémisphère

Deux un à l’autre qui se possède comme un miroir

ou porter l’hors-monde dans une ère de tant qu’à y être

autant mieux douter de l’autre et de sa soie de soi

comme ce soir où ils s’étaient entre-déchiré jusqu’à en aimer
la matière grise par addiction à la diction ou peur de

ne pas organiser le chaos blanc par le noir yin et

l’unité des uns fait l’honneur des autres et l’autre avec

sa dague d’avoir à être quelqu’un ou quelque chose comme

l’animal des forêts le sang répandu sur l’écorce des

cyprès cérébraux de proximité cosmique en cycle

de cloche sourde à l’emploi de l’inutile

Et la dualité n’est pas mais bien une ombre.

samedi 27 décembre 2008

11; Automates

Écriture automatique composée ce 23 décembre, au Camellia Sinensis, très sympathique salon de thé, avec Ariane Gélinas.

Non.

L'aube s'éteignait dans les lueurs fourbes. La ligne longiligne qui dévore la voie. Le fou s'entrechoquait sur les murs en claquant des dents. Les sbires simplifiaient la défiance. Il était une fois quelqu'un qui n'avait pas vécu. La fleur était un mensonge, mais elle l'ignorait. Et ses lamentations n'en finissaient plus de mourir sur le sable chaud. Et le sexe dru de l'homme remercié. Le vent balaya la mer d'ambres de son visage niché entre ses cuisses dans un soupir. Vivement, l'étrangler en marbre d'obole. Il suffit de ne rien dire et de porter le masque d'arlequin. Tourner le vice pour en faire poindre la lumière. Les déguisements du ballet interdit sont toujours trop lourds et les danseurs s'empêtrent dans leurs voiles lorsqu'il pleut. Pourquoi l'ignorer quand on peut s'y envenimer ? Avant les sourires du serpent étaient moins fauves et les faussetés plus corrosives. Accroché, le bol de morphine inonda l'étal de nos siècles. Dis-moi Dédale, qui as-tu étranglé avec mon fil ? Peut-être, mais ce peuple d'oeils ne l'avait jamais terminé. Dans la seringue plantée au creux de l'autre, le poison filtre goutte à goutte, sans discontinuer. C'était la cuisse d'Hadès et les songes de l'homme qui (enfin) se rencontraient en un même lieu. Les souvenirs s'idéalisent avec la distance et les mains tremblent devant le mythe. L'effacement était ce réflexe qui à travers la pluie, nous avait. La fleur de lotus a fermé ses pétales froids comme la lune. Les points m'étreignaient et, sans s'annoncer, le Moi se déclarait. Le désir ne survit pas à la marée vive. Or, moi, tu et il étions perdus au-delà du silence; de la neige. Oui.

jeudi 4 décembre 2008

10.1; Officielle


Bon. Un projet qui naît, pour ensuite disparaître. Essai. Mais un projet qui me plaît, comme une idée à développer. Qui sera développée. Voilà. Avec une nouvelle équipe, sans doute. De nouveaux noms. Mais le même drap, la même peau. Mots à mots. Avec un même directeur, sans doute.

L'idée me semble essentielle et l'éditoraille grince d'elle-même sous ses inondations de sens. Naissance d'absurde, pour mieux s'anéantir. Du néant au soleil, donc. Histoire de changer, je me fais prophète de sa renaissance. À moins d'une fosse prophétie, mais pour l'instant, je n'y crois pas.

Vers les vertiges de l'en-dessous.

Mais le Temps est encore à venir.
D. B. Lachance

Post-Scriptum : l.asile.com@gmail.com